Quel est le coût de création d’une SARL SAS ou SASU en France en 2025 ?

Créer une SAS, SASU ou SARL en 2025 implique plusieurs frais, dont certains sont fixes, tandis que d’autres dépendent du niveau d’accompagnement choisi. Voici un aperçu détaillé des principaux postes de dépense :

1. Publication de l’annonce légale

Obligatoire pour officialiser la création de votre SAS, l’annonce légale doit être publiée dans un journal habilité.

    • Tarif 2025 en France métropolitaine : 197 € HT
    • À La Réunion et Mayotte : 231 € HT

2. Frais d’immatriculation au RCS

Pour enregistrer la société auprès du Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) :

    • Frais fixes : 35,59 € TTC
    • Déclaration des bénéficiaires effectifs (DBE) : environ 20 € (Cette formalité permet d’identifier les personnes qui contrôlent réellement la société).

3. Rédaction des statuts

Étape essentielle de la création d’une SAS, le coût dépend de la solution choisie :

    • Par vous-même (DIY) : Gratuit, mais risqué sans expertise juridique
    • Avec un professionnel (avocat, expert-comptable) : entre 1 500 € et 2 500 €
    • Via une plateforme en ligne : entre 400 € et 700 €
    •  Chez Ekonta : service complet dès 99 € HT

4. Capital social

Le montant du capital est librement défini par les associés :

    • Minimum légal : 1 €

Conseil : un capital plus élevé renforce la crédibilité auprès des partenaires et investisseurs.

Est-il possible de créer une société en étant salarié?

Oui, il est tout à fait possible de créer une société tout en étant salarié en France, sous certaines conditions.

Voici une explication complète et détaillée :

1. Ce que dit la loi

Il n’existe pas d’interdiction légale pour un salarié de créer ou diriger une entreprise en parallèle de son emploi. Toutefois, deux obligations doivent être respectées :

Clause d’exclusivité

        • Si votre contrat de travail contient une clause d’exclusivité, vous ne pouvez pas exercer une autre activité professionnelle, y compris entrepreneuriale.
        • Solution : demander une dérogation temporaire à votre employeur. Le Code du travail prévoit une tolérance de 12 mois maximum après la création d’entreprise (Article L. 1222-5 du Code du travail), sauf clause contraire.

Clause de non-concurrence

        • Elle interdit d’exercer une activité concurrente à celle de l’employeur pendant ou après le contrat.
        • Elle doit être limitée dans le temps et l’espace, et compensée financièrement.
        • Créer une entreprise dans un autre secteur évite ce problème.

2. Organisation du temps de travail

        • Vous devez respecter vos horaires et ne pas utiliser les moyens ou le temps de travail de votre entreprise pour votre projet personnel.
        • L’activité entrepreneuriale doit se faire en dehors du temps salarié (soirs, week-ends, congés).

 

3. Statuts juridiques possibles

Les statuts les plus courants pour un salarié entrepreneur sont :

Statut Avantages Observations
Micro-entreprise Simplicité, charges réduites Revenu plafonné, peu adapté à croissance
SASU / EURL Statut dirigeant, pas de plafond Plus adapté pour projet à moyen/long terme
SCI Pour investissements immobiliers Compatible avec le salariat

4. Déclarer votre activité

      • Si vous êtes fonctionnaire ou agent public, vous êtes soumis à des règles spécifiques : déclaration obligatoire, parfois interdiction.
      • Dans le privé, la déclaration à l’employeur n’est pas obligatoire sauf :
        • Si une clause du contrat l’exige,
        • Si vous sollicitez un congé pour création d’entreprise.

 

5. Congés et dispositifs d’accompagnement

Vous pouvez demander :

Congé pour création d’entreprise

            • Durée : jusqu’à 1 an (renouvelable 1 fois).
            • Vous conservez votre contrat mais suspendez votre rémunération.
            • Possible après 24 mois d’ancienneté.

Temps partiel pour création d’entreprise

            • Alternative au congé total.
            • Permet de réduire votre temps de travail pour lancer votre activité.

 

Conseils pratiques

        • Faites-vous accompagner par un expert-comptable ou une structure d’accompagnement (BGE, CMA, CCI).
        • Utilisez les simulateurs de l’Urssaf, Bpifrance ou Pôle emploi pour anticiper les impacts fiscaux et sociaux.
        • Documentez-vous sur les aides cumulables (ACRE, maintien ARE si rupture future, etc.).

Combien de temps faut-il pour créer une SARL, SAS ou SASU ?

⏱️ Quel est le délai de création d’une SAS, SASU SARL ?

La création d’une SAS, SASU SARL prend généralement entre 1 et 2 semaines, délai qui comprend :

      • La rédaction des statuts
      • La constitution du dossier complet
      • le Dépôt du capital social
      • La publication de l’annonce légale
      • Le dépôt du dossier d’immatriculation via le Guichet unique
      • La réception de l’extrait Kbis émis par le greffe

 Des délais variables selon la complexité du projet

Ce délai peut s’allonger en fonction de certains facteurs, notamment :

      • Une rédaction complexe des statuts
      • La présence d’un pacte d’associés
      • Des apports en nature nécessitant une évaluation ou un acte notarié
      • Des retards dans la réunion des pièces justificatives

 Conseil pour gagner du temps

Pour éviter les blocages et les allers-retours administratifs :

      • Anticipez la préparation des documents requis
      • Faites-vous accompagner par un professionnel ou utilisez une plateforme spécialisée
      • Vérifiez la conformité du dossier avant de le transmettre au guichet unique

Transformer votre SARL en SAS : bonne idée en 2025 ?

La transformation d’une SARL en SAS est une opération stratégique de plus en plus fréquente en 2025, pour des raisons fiscales, sociales ou de gouvernance.

Pourquoi envisager une transformation ?

  • Pour bénéficier du régime social assimilé salarié (meilleure couverture retraite/prévoyance).
  • Pour émettre des actions (plus souple que les parts sociales).
  • Pour séduire des investisseurs (SAS mieux perçue dans les levées de fonds).

⚠️ Ce qu’il faut anticiper

  • Nécessite un commissaire à la transformation
  • Mise à jour des statuts,
  • Possible perte d’avantages sociaux si changement de régime.

Conseil du cabinet : chaque situation est unique. Un audit préalable est indispensable pour évaluer les avantages de la transformation et sécuriser les étapes.

Dividendes en SARL et SAS : quelle fiscalité en 2025 ?

Le versement de dividendes est un levier de rémunération non négligeable pour les dirigeants associés, mais leur fiscalité diffère selon la forme juridique.

En SAS

  • Les dividendes ne sont pas soumis aux cotisations sociales.

  • Fiscalité appliquée :
    Flat tax de 30 % (12,8 % d’impôt + 17,2 % de prélèvements sociaux)
    → Ou option pour le barème progressif si plus avantageux.

En SARL (gérant majoritaire)

  • Les dividendes au-delà de 10 % du capital social + prime d’émission + compte courant d’associé sont soumis aux cotisations sociales (SSI).

  • Le reste est imposé comme en SAS : flat tax ou barème progressif.

À retenir :

  • En SAS, les dividendes sont fiscalement plus attractifs pour les dirigeants.

  • En SARL, ils peuvent coûter plus cher socialement au-delà d’un certain seuil.

Actualités juridiques 2025 : réforme des nullités, procédure civile & simplification commerciale

L’année 2025 marque plusieurs évolutions majeures en droit des affaires pour accompagner les entreprises :

  1. Réforme du régime des nullités des sociétés
    L’ordonnance n° 2025‑229 du 12 mars réforme en profondeur les nullités en droit des sociétés, clarifiant les motifs de nullité et réduisant les délais de prescription de trois à deux ans. Elle fusionne le régime dans le Code civil et encadre plus strictement la nullité des décisions sociales, renforçant la sécurité juridique actu-juridique.frfr.wikipedia.org+9village-justice.com+9vie-publique.fr+9.

  2. Décret « Magicobus » – simplification de la procédure civile
    Le décret n° 2024‑673 (dit « Magicobus ») entré en vigueur en septembre 2024 étend notamment aux juridictions commerciales l’audience de règlement amiable et adapte les voies d’appel pour les fins de non‑recevoir, visant à désengorger les tribunaux et fluidifier les litiges fr.wikipedia.org.

  3. Réforme du droit commercial – formalités allégées et digitalisation
    À partir de 2025, les formalités commerciales sont profondément simplifiées : fusion des registres (RCS, répertoires locaux), digitalisation accrue des actes (dépôt, modifications, radiation) via un guichet unique entièrement en ligne dalloz-actualite.fr+15victory-avocats.com+15legalvision.fr+15.


À retenir

Domaine Impact simplifié
Sociétés Sécurité juridique renforcée, délais de contestation raccourcis
Procédure civile Plus de recours amicaux, voies d’appel modernisées
Droit commercial Formalités allégées, tout se fait désormais en ligne

Pour un audit de vos statuts, contrats ou outils procéduraux, votre cabinet est à votre disposition.

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Les clés d’une transmission d’entreprise réussie : anticipation et organisation

« Transfair, les rencontres de la transmission d’entreprise » a réuni le 23 novembre 2015 à Paris 1150 participants dont 23 % de chefs d’entreprise et plus de 50 % de conseils (experts-comptables, commissaires aux comptes, avocats, notaires, etc.). Entretien avec Stéphane Cohen, président de l’Ordre des experts-comptables Paris Ile-de-France et spécialiste de l’accompagnement de la cession d’entreprises.

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